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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 21:27

Il est enfin arrivé : l'avis de la commission a été donné le 14 février, la lettre à mon attention a été rédigée le 21 février, l'enveloppe porte un cachet de la Poste daté du 27 février, le courrier était dans ma boite aux lettres le 1er mars. Verdict : ma demande de médiation a été rejetée, les membres de la commission DALO pensant que :

 

Comme vous pouvez le jugez à la lecture du courrier que je joins à cette lettre, la commission DALO estime que :

 

·        je suis responsable de ma situation précaire d’hébergement chez mes parents car j’ai quitté volontairement mon logement de Lunéville pour me rapprocher de ma famille, de ma région d’origine et des possibilités d’emplois et de formations de la métropole lilloise,

 

·        puisque j’ai eu l’audace de refuser un logement qui ne correspondait pas à ma demande en 2010, il est normal que mon dossier ne soit toujours pas traité. Les agences seraient dans les délais,

 

·        mes parents sont tenus par les articles 205 et suivants du Code Civil de subvenir à mes besoins alimentaires.

 

La première raison de rejet ne me surprend malheureusement pas : depuis que j’ai entrepris mes démarches pour obtenir un logement, j’ai souvent eu l’impression que les raisons humaines des demandes étaient tout simplement ignorées dans le traitement des dossiers (pourquoi aiderait-on une jeune fille célibataire de 29 ans qui désire vivre humainement dans un logement indépendant de celui de ses parents ? pourquoi encouragerait-on cette jeune fille à avoir un travail à proximité de sa famille et de ses amis ?…).

 

Quant à la seconde raison évoquée, j’ose espérer qu’il s’agit d’une malheureuse erreur de calcul. Mais comment une commission composée – j’ose à nouveau espérer – de personnes aillant obtenu au minimum un diplôme du second degré peut en arriver à ce résultat que de mars 2008 à mars 2013 il y a moins de 24 mois ? Le pire c’est qu’ils rappellent dans le courrier que le délai « anormalement long » dont ils parlent est bien de 24 mois.

 

Enfin, concernant la troisième raison de rejet : si tous les parents, ascendants comme descendants, avait l’obligation de nourrir et d’héberger les membres de leur famille, il ne devrait y avoir aucun sans-abri, aucun bénéficiaire des associations d’aide alimentaire, et aucun logement social en France ! De plus, si les articles 205 et suivants du Code Civil indiquent bien que les parents ont une obligation d’aliments envers leurs enfants nécessiteux, ils n’ont pas de devoirs d’hébergement ! Le commentaire de la commission DALO est complètement hors-sujet !

 

 

Suite à ce rejet, j'ai donc écrit un nouveau courrier aux : maire de Tourcoing, maire de Neuville-en-Ferrain, maire de Roncq, maire de Croix, maire de Mouvaux... et également à la Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement. Rappelant quasiment mot pour mot ce que vous venez de lire (avec, et je m'en excuse auprès des lecteurs de ces courriers, une faute d'orthographe que j'ai faite dans lesdites lettres et corrigée ici). J'espère qu'ils comprendront à quel point les soit-disant services mis en place par le gouvernement ne servent à rien, ou en tout cas qu'ils travaillent avec des critères absurdes, j'oserai même dire discriminatoires puisqu'apparemment, les jeunes filles célibataires, sans enfant, sans ressources (ou très peu), dont les parents sont encore en vie, ne peuvent obtenir gain de cause.

 

Elle n'est pas belle la logique française ! Les riches quittent la France pour échapper aux impôts... Devrai-je à nouveau quitter la France pour avoir un logement (et payer les miens - impôts locaux, redevance audiovisuelle, TVA sur mes achats alimentaires, mes dépenses culturelles, etc...) à l'étranger ?

 

 

Commission DALO 2013 01 sur site

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 23:50

Toujours aucune nouvelle de la commission DALO... Pour ne pas avoir l'impression de ne rien faire et aussi parce que je redoute leur réponse, je viens de faire appel à la Mission locale de Tourcoing qui propose aux jeunes de moins de 30 ans un soutien dans leurs démarches pour trouver un logement - tant sur le parc privé que sur le parc social.

 

 

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 18:48

Bien que nous soyons mi-février, date limite indiquée par la Commission DALO de Lille pour l'étude de ma demande, je n'ai aucune nouvelle à vous apporter aujourd'hui à ce propos.

 

Non, si aujourd'hui je publie ce billet c'est pour vous informer d'une lettre reçue il y a quelques jours. Une lettre en provenance de Vilogia, signée par Corinne Teixeira, Responsable Commercialisation Locative qui fait suite à mes voeux de janvier. Elle y rappelle mon historique auprès de l'agence : depuis mars 2008, mois durant lequel mon dossier a été déposé.

 

  • Un refus motivé par une taille "trop petite" pour le logement : il s'agissait - je le rappelle - d'un T1, précédemment occupé par un homme âgé, veuf, vivant seul et ne recevant pas sa famille à domicile. Impossible de "cacher" la chambre à coucher : l'entrée se faisant dans la pièce réservée à accueillir le lit.

 

  • Deux positionnements (en 5 ans donc, ce qui ne semble nullement choquer -_- ) : positionnement dont je n'avais même pas été informées et dont j'ai eu connaissance par hasard.

 

 

 

Lettre à consulter sur le blog (si vous le voulez bien sûr)

 

 

Une lettre qui malheureusement ne m'apprend rien

et ne fait en rien avancer mon dossier.

 

C'est consternant !

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 14:42

Nous y sommes presque. Dans 15 jours, la commission DALO me fera part de son avis sur le traitement de mon dossier par les différentes agences de logements sociaux depuis 2008. Considèrera-t-elle enfin qu'une jeune femme de 28 ans, presque 29, a le droit de vivre décemment dans un appartement 2 pièces ou encouragera-t-elle les bailleurs sociaux et partenaires municipaux à construire et louer des logements inadaptés aux citoyens ? J'espère que la situation tournera en ma faveur.

 

Ce serait d'ailleurs plutôt bienvenu, d'autant plus que deux nouveaux coups durs viennent de me tomber dessus. Côté travail cette fois-ci.

 

¤ Le premier concerne mes démarches pour devenir indépendante dans le domaine de l'apprentissage et de l'évaluation en Français Langue Etrangère. Il y a 2 semaines, j'ai rencontré la directrice commerciale d'une école privée de Lille. Bâtiment magnifique bien qu'en chantier, en plein centre-ville. Très enthousiaste, j'ai très vite déchanté : selon la directrice, l'école n'a pas les moyens de rémunérer les enseignants au dessus de 25€ l'heure de cours. 

 

Ce chiffre peut faire rêver mais une fois les charges sociales déduites et si on tient compte du travail effectué pour préparer l'heure de cours, celui effectué après l'heure de cours (correction des devoirs, entretien avec les élèves...) et les charges parallèles (transport, papier, photocopies...) cela correspond à un revenu net de 4,91€ / heure. Qui travaille pour 4,91€ de l'heure ?

 

 J'ai besoin de travailler, j'ai besoin d'argent mais dois-je me rabaisser à ce tarif ? Dois-je manquer de respect envers ma formation (qui - je le rappelle - a duré 6 ans post-bac et m'a permis d'obtenir le grade de Master ès Sciences du Langage) et encourager les directeurs d'établissement de formation à sous-payer leurs enseignants (indépendants comme salariés) ?

 

¤ Le second concerne mon travail pour le Centre International d'Etudes Pédagogiques et plus précisément le système de paiement des contractuels. Fin janvier, j'aurais dû toucher environ 366 € pour un travail effectué en novembre-décembre. Je m'étonne de ne toucher que 220€, contacte ma supérieure et j'apprends qu'elle a malencontreusement oublié de déclarer une partie de mon travail au service des ressources humaines. Tout le monde peut faire des erreurs et cela n'aurait pas eu d'importance si une régularisation avait pu être faite immédiatement. Problème : l'erreur ne sera réparée que dans un mois. Je cite ma supérieure :

 

"Il n’y a malheureusement pas moyen de faire plus vite, les payes n’étant versées qu’à la fin de chaque mois. J’en suis vraiment navrée."

 

Je suis déjà payée plus d'un mois après avoir terminé le travail, ce travail n'est pas reconnu par le Pôle Emploi et n'entre pas en compte dans le calcul de mes indemnités chômage car il s'agit de la Fonction Publique (et je ne travaille apparemment pas assez pour prétendre au chômage de la fonction publique), et je devrais attendre un mois de plus pour être rémunérée à juste titre pour un travail rendu dans les délais ? Si les 220€ restant doivent être déclarés en février, soit, mais puis-je au moins espérer avoir une avance sur salaire pour ne pas être dans le rouge mi-février ? La question a été posée au service concerné... en voici la réponse :

 

 

"Il n’y a malheureusement pas d’avance sur HSE aux ressources humaines et les heures qui vous restent dues ne pourront vous être versées qu’à la fin février.

Nous sommes vraiment désolées mais il n’y a pas moyen de faire autrement."

 

 

 

 

Voilà pourquoi une réponse favorable de la commission DALO,

me plaçant en haut de toutes les piles de dossiers en attente

pour un T2 me soulagerait vraiment !

 

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 13:45

Mi-janvier, il est grand temps d'envoyer mes voeux. Cette année je n'ai pas pensé qu'à ma famille et mes amis. J'ai aussi envoyé un petit courrier à :


Monsieur le Maire de Tourcoing Michel François Delannoy,

Monsieur le Député-Maire Dominique Baert,

Madame M. de Vilogia,

Madame D. de LMH,

ainsi qu'aux responsables des agences Partenord, SIA Habitat et Notre Logis.

 

Ca fait pas mal de courriers, mais je ne voudrais pas qu'on m'oublie ni qu'on pense que j'ai renoncé à mes droits d'avoir un logement. Dans mon courrier j'ai donc rappelé que ma demande datait de 2008, que j'étais engagée dans plusieurs associations (Amicale La Fontaine de Tourcoing, les Restos du Coeur du Département) et que j'étais en train de créer mon entreprise (avec l'aide de la BGE de Tourcoing) et qu'à ces titres, un logement personnel dans lequel je pourrais vivre et travailler convenablement serait le bienvenu.Voilà ce que toutes ces personnes peuvent me souhaiter pour la nouvelle année et dans quel domaine elles peuvent intervenir pour que mon voeu se réalise.

 

J'espère que mon message sera entendu.

 

 

 

 

Et je vous souhaite à tous une excellente année 2013 !

 

 

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 13:07

Voilà 10 mois et 20 jours que je suis revenue dans le Nord, avec l'espoir d'y (re-)trouver une vie familiale, une vie culturelle, une vie sociale, un complément de formation, un travail et surtout un logement... Bilan mitigé, pour rester positive, car seules les deux premières recherches ont été fructueuses.

 

Je suis effectivement plus proche de ma famille - on ne peut plus proche d'ailleurs - puisqu'à 28 ans, je vis à nouveau chez mes parents et je partage la chambre de ma soeur de 21 ans. Et je vais plus régulièrement au cinéma et au musée, grâce notamment au réseau de transport en commun très développé, au programme culturel du festival FANTASTIC de Lille 3000 et aux chèques Crédits Loisirs.

 

Côté formation, ce n'est pas le rêve, mais c'est mieux qu'en Lorraine : je continue ma formation en anglais au CUEEP et la BGE de Tourcoing m'apporte énormément d'aide dans mes démarches pour devenir auto-entrepreneure. A part les "missions" du Centre International d'Etudes Pédagogiques et les 5 semaines de cours à l'Université d'Eté de Boulogne-sur-Mer cet été, mon CV a donc du mal à s'actualiser et au niveau financier, je reste toujours très dépendante du RSA.

 

Enfin, les deux gros points noirs de mon année : le LOGEMENT et le TRAVAIL. Ma recherche de logement se résume en 3 mots :

PROMESSES (sans lendemain)

REFUS (aux arguments absurdes)

ATTENTE (sans fin)

 

Depuis l'élection de François Hollande, le gouvernement ne cesse de communiquer sur les changements sociaux et éducatifs, censés améliorer la vie quotidienne des Français les plus démunis, les plus dépendants, ceux qui cherchent à s'en sortir... On déploie un dispositif énorme dans le domaine du logement social, on relève le plafond du Livret A, on annonce l'emploi de plusieurs milliers d'enseignants et des changements conséquents dans leur formation... A chaque début d'annonce, je me dis "Enfin, en voilà une bonne idée !" mais quand le projet est détaillé, je déchante toujours : ça ne me concerne jamais. Tout ça est fait pour les jeunes de moins de 25 ans, pour les familles avec enfants, pour les retraités, pour les non-diplômés...

 

Et...

  • que fait-on pour les jeunes qui ont plus de 25 ans qui ont été ignorés par les gouvernements précédents ?
  • que fait-on des gens qui n'ont pas d'enfants, parce qu'ils considèrent ne pas avoir une situation financière suffisamment stable pour pouvoir leur garantir un avenir satisfaisant ?
  • que fait-on pour ceux qui sont en âge d'avoir une vie active ?
  • que fait-on pour ceux qui ont un diplôme et se heurtent malgré tout à un mur infranchissable dans leurs tentatives d'accès à l'emploi ?

Lundi soir, je sortais de l'exposition FUTUROTEXTILES 3 qui se trouve au Centre Européen des Textiles Innonvants à Tourcoing. La nuit était noire, le ciel dégagé. J'ai vu une étoile filante et j'ai fait le voeu que les choses changent POUR MOI : une Française de 28 ans, célibataire sans enfant, qui travaille pour l'Etat dans l'éducation et diplômée.  

 

 

 

 

Je veux que les choses changent pour moi. 

 

 

 

 

 

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 23:52

 

L'été est passé, l'automne s'installe rapidement. On évoque dans les journaux l'approche des fêtes de fin d'année, les logements laissés vides, les squats, les dernières expulstions avant l'hiver... On parle également de l'augmentation du nombre de personnes en situation précaire, vivant sous le seuil de pauvreté. Et moi je n'ai toujours pas de logement, toujours pas de réponse de la commission DALO, toujours pas de proposition des agences de logement social. Je continue de payer un garde-meubles 117€ / mois, je continue de rembourser mon crédit, je continue de gérer mon budget au plus serré, je continue de faire des sacrifices en matière de loisirs...

 

Monsieur le Député et Maire de Wattrelos, Dominique Baert, m'a fait parvenir récemment une copie d'un courrier : la réponse de Monsieur Pascal Joly, Préfet délégué pour l'égalité des chances du département du Nord. Au cas où vous arriveriez sur mon blog pour la première fois, j'avais rencontré Monsieur le Député dans le but de lui demander de l'aide (voir le billet à ce sujet). Suite à notre entretien, il avait envoyé un courrier à Monsieur Jean-Marie Thepot, directeur départemental de la cohésion sociale du Nord. La réponse tient sur deux pages mais sur ces deux pages, il n'y a que 5 lignes qui ont un intérêt : tout le reste n'est qu'un "blablatage" rappelant ma situation, informations que Monsieur le Député avait déjà et dont Monsieur le préfet délégué pour l'égalité des chances aurait pu faire - par conséquent - l'économie.

 

Ces 5 lignes donc nous apprennent que :

1) Le préfet délégué pour l'égalité des chances dans le Département n'intervient pas dans les problèmes de logement social rencontrés par les habitants du Nord. Pourtant moi, je ne me sens pas à égalité avec toutes les autres personnes qui ont obtenu un logement ces 4 dernières années, et toutes les autres dont les demandes seront étudiées avant la mienne parce que mon dossier se trouve désormais à la commission DALO.

 

2) Le préfet délégué pour l'égalité des chances dans le Département semble associer le type de logement à un nombre de personne. Je conçois qu'il faille tenir compte du nombre de locataire : une personne seule n'a nullement besoin d'avoir un appartement comprenant 2 chambres à coucher. Cependant, il me semble complètement absurde de ne tenir compte que du nombre de locataire pour déterminer le type de logement qu'on leur attribuera : ce n'est pas parce qu'une personne est célibataire sans enfant, qu'elle doit forcément (et peut-être uniquement?) vivre dans un T1. Cela reviendrait à dire : "Faites des enfants, percevez des allocations familiales mais détournez-les de leur fonction initiale - c'est-à-dire plutôt que de les utiliser pour élever vos enfants, reversez-les aux  bailleurs "pseudos-sociaux", touchez également un salaire - mais pas trop, il ne faudrait pas que cela paraisse suspect. Réunissez toutes ces conditions, et nous serons ravis de vous donner les clés d'un de nos appartements 2 pièces."

 

Ce raisonnement vous choque ? C'est pourtant ce qu'on me fait comprendre à chaque fois que je suis reçue ou qu'on tente de justifier le fait qu'au bout de 4 ans et demi, je n'ai toujours pas de logement.

 

 

Peut-être lirez-vous un jour mon blog, Monsieur le Préfet, alors je voudrais juste vous souhaiter de ne jamais divorcer, de ne jamais être veuf ou dans le besoin d'avoir à demander l'aide des services sociaux, de toujours avoir un autre choix que de faire une demande de logement social (ou ce qu'il en reste).


 

Je me répète consciemment :

# Je souhaite vivre, pas uniquement survivre.

# Je souhaite avoir un logement adapté à ma situation - c'est-à-dire un logement dans lequel une personne de 28 ans pourra recevoir ses amis, sa famille ailleurs que dans sa chambre à coucher.

# Je souhaite pouvoir résilier mon bail auprès du garde-meubles.

# Je souhaite avoir un endroit où travailler : préparer les cours et concevoir les sujets d'examens pour lesquels les services publics français et associations de formation et d'éducation me rémunèrent depuis 2009.

# Je souhaite qu'on me fasse confiance, qu'on tienne compte du fait que je n'ai jamais eu de retard de paiement dans le versement de mes précédents loyers, ni dans les remboursements de mes crédits.

 

 

Lettre du préfet001 768s

 

Lettre-du-prefet002-768.jpg

 

Et comme pour enfoncer un peu plus le clou dans l'absurdité, ma grand-mère me disait ce soir à table, qu'elle avait parlé avec une de ses amies, ancienne employée de Vilogia. Celle-ci lui a dit que l'agence ne donnerait jamais un logement social à une personne qui n'avait pas ou peu de revenus.

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 23:18

Ce soir je vais publier un billet que je travaille depuis quelques semaines. C'est la première fois que je mets autant de temps à écrire un billet, mais ce que je vais vous raconter me parait tellement surprenant que j'ai préféré laisser poser le sujet avant, pour être bien sûre de sa véracité !

 

Tout a commencé après les interviews données aux journalistes des quotidiens Nord Eclair, Métro et de la chaîne de télévision France3. Les journalistes avaient appris - en contactant les agences Vilogia et LMH - que ces dernières attendaient l'avis de la commission DALO. Je n'ai pas relevé tout de suite, mais ça m'a travaillée. Du coup, j'ai essayé de reprendre contact avec Madame M. de Vilogia et Madame D. de LMH et c'est cette dernière qui m'a recontactée et m'a confirmé que comme j'avais envoyé un dossier à la commission DALO, les agences attendraient que celle-ci étudie mon dossier.

 

En d'autres termes : si demain, des T2 venaient à se libérer sur Tourcoing et dans les villes qui figurent sur mon dossier, même si je suis en haut de la pile des dossiers en attente d'attribution depuis plus de 4 ans, personne ne me positionnera sur un de ces appartements !!! On prendra des dossiers déposés après le mien, des dossiers de personnes qui ont fait leur demande bien après moi et qui attendent depuis bien moins longtemps que moi.

 

 

Vous ne trouvez pas cela complètement idiot ?

 

 

La commission DALO traite un nombre incalculable de dossiers et il y a plusieurs mois d'attente pour obtenir une réponse à une demande de médiation. Je crains donc maintenant de ne pas avoir de logement avant 2013, soit 5 ans après avoir déposé ma première demande. Alors que si j'avais fermé ma g***, si je n'avais pas fait les choses comme on nous demande de les faire (on m'indique à chaque renouvellement annuel de mon dossier que j'ai le droit de saisir cette commission DALO puisque le délai a été dépassé), j'aurais peut-être obtenu ce logement avant la fin de l'année.

 

J'ai essayé de chercher une explication : je n'en ai qu'une, tirée par les cheveux et complètement absurde. Situation absurde, explication absurde ! Mais comme c'est la seule que j'ai, je vous l'expose.

 

Si une des agences de logements sociaux me donnait l'accès à un logement maintenant, la personne qui étudie(ra) mon dossier à la commission DALO travaillerait pour rien. Cette personne n'a évidemment aucun moyen de savoir qu'un logement m'a été attribué et elle perdrait donc du temps à étudier longuement dans les moindres détails un dossier qui a été clos. Pour éviter que quelqu'un perde un temps si précieux, on préfère me laisser sans logement.

 

 

Il n'y aurait donc pas d'ordinateur dans les bureaux de la commission DALO ?

 

Mon dossier ne serait donc pas enregistré informatiquement et les agences et services publics en charge du logement n'y auraient donc pas accès en temps réel grâce à mon numéro départemental unique ?

 

Est-ce que ce n'est pas une façon pour les agences de logements sociaux de se décharger de dossier qu'ils trouvent non-rentables ?

 

 

 

Suite à mon entretien avec le député Dominique Baert, ce dernier a écrit au directeur départemental de la cohésion sociale afin d'accélérer ma demande. Voici une copie de sa lettre (reproduction avec l'autorisation de Monsieur le Député) :

 

Lettre de Monsieur le Député D. Baert au directeur dépar

 

 

 

J'attends maintenant une réponse de ce Directeur départemental de la cohésion sociale, une réponse que j'espère rapide et positive !

 

 


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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 11:21

Suite à l'exposition médiatique de mon blog, j'ai été contactée par Nicolas, du service logement de la mairie de Wattrelos. Lors d'un entretien téléphonique, il m'a conseillé de rencontrer Monsieur Dominique Baert, député PS de la 8ème circonscription du Nord, maire de Wattrelos et Vice-Président de Lille Métropole Communauté Urbaine.

 

J'ai donc pris contact avec son secrétariat pour connaitre la date des permanences de Monsieur Baert :

 

Tous les 1er samedis du mois

8h30 - 10h

Mairie de Roubaix.

 

Après avoir passé la soirée à préparer cette entrevue, je me rends donc à Roubaix pour le rencontrer. Quand j'arrive, il y a déjà 5 personnes qui patientent dans le couloir. Vers 9h30 le député annonce que malheureusement, il devra partir 15 minutes plus tard, pour raison familiale. Mais il me rassure en me disant que son assistante, Madame D. me recevra. Je patiente donc jusqu'à mon tour.

 

La première question qui me fut posée, après les questions d'usage (nom, prénom, adresse), fut pourquoi je faisais appel à Monsieur Baert, alors qu'il n'est ni le député de ma circonscription, ni élu des communes que j'ai inscrites sur mon dossier de demande de logement. Cette question était justifiée et ma réponse d'autant plus : tout d'abord, je m'adresse à lui parce qu'on m'a orientée vers lui, d'autre part bien que je ne veuille pas mener de combat politique, je tiens à être fidèle à mes convictions personnelles. Je me reconnais dans les valeurs du Parti Socialiste et je m'adresse donc à lui en premier pour obtenir un soutien. Bien sûr, je n'écarte pas les autres partis politiques car - comme je le disais - je considère que ma situation et les problèmes que je rencontre peuvent être compris par tous.

 

Puis, j'expose ma situation : mon statut de contractuelle pour un service de l'Education nationale, mes droits au RSA, mon attente de 4 ans, une demande renouvellée chaque année, des courriers / mails qui restent sans réponse, mes dossiers déposés à la commission DALO, mon blog...

 

"Un blog ? Vous pouvez me donner le lien ?" Je lui tends une carte de visite sur laquelle figure le lien. "Mais ça me dit quelque chose..." Merci la presse.

 

Madame D. me prévient que Monsieur le Député ne pourra pas forcément faire quelque chose, les logements sociaux de Wattrelos étant principalement géré par Vilogia, Vilogia étant de moins en moins disposé à faire du social. Et puis Wattrelos et Roubaix ne font pas partie des villes inscrites dans ma demande. Mais bien sûr, mon dossier sera étudié et ma requête transmise aux villes concernées.

 

Mon avis sur cet entretien :

Je suis un peu sceptique et déçue. Mon but n'était pas de demander un soutien pour les villes de Wattrelos et Roubaix. Si cela avait été le cas, j'aurais demandé un entretien directement aux maires des communes, pas au Député. Mon objectif était de pouvoir soulever, au niveau des députés, la question du logement social dans le Nord, des conditions d'attribution, des délais... Qu'on puisse réfléchir sur la question, et surtout ne pas m'entendre dire "Nous transmettrons votre demande aux services et villes concernées." Mais bien sûr, Monsieur Baert m'a semblé accueillant et son assistante très à l'écoute.

 

Je pensais qu'il fallait toucher les représentants de ma citoyenneté les plus proches de moi géographiquement et les plus proches de mes convictions politiques personnelles. Peut-être faut-il m'y prendre autrement, reprendre contact tout d'abord avec le maire de Tourcoing, et contacter les députés qui font du logement social un de leur champ de bataille, les membres de la commission des affaires sociales à l'Assemblée nationale et rencontrer par exemple : M. Christian Hutin et M. Francis Vercamer, tous deux députés du Nord et membres de cette commission parlementaire.

 

 


 

 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 00:29

Voilà 6 jours que le reportage a été diffusé sur France 3, plus d'une semaine que la presse a commencé de relayer mon blog aux yeux de tous. Et finalement, aucun retour des principaux concernés. Evidemment moi, j'aurais pu vous faire un billet par jour ! Mes doigts se meuvent avec toujours autant d'agilité sur le clavier de mon ordinateur et je suis passée 10 fois devant l'agence Vilogia de Tourcoing centre. Mais je n'y suis pas rentrée, je ne suis pas encore allée (re)voir du côté de LMH ni de Partenord, et je n'ai rien de nouveau à vous apprendre. 

 

Rien de nouveau, si ce n'est le fait que je suis une femme aux multiples combats : logement & emploi en tête de ligne. Et après avoir suivi un module de formation intensif à la BGE de Tourcoing pendant 3 jours, j'ai enfin réussi à télécharger et couper le reportage de Florence Mabille.

 

 


 

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Qui Suis-Je ?

  • : Je veux un logement dans le Nord
  • : Mon périple pour obtenir un logement social au nord de la métropole lilloise de mars 2008 à septembre 2013.
  • Contact

Je m'appelle Emilie Thieuw. Je suis née en 1984 à Tourcoing. J'y ai grandi, fait mes classes de la maternelle au baccalauréat, appris le solfège & le piano au conservatoire municipal, fait du bénévolat dans une amicale laïque, travaillé au sein des centres sociaux de quartier et des magasins du centre-ville.

 

Ma première demande de logement social dans le Nord a été déposée le 6 mars 2008, avec l'aide d'une assistante sociale de la ville de Tourcoing. Sans nouvelle de la part des agences de HLM, j'ai été contrainte de m'expatrier en Lorraine en septembre 2008. Depuis, on ne m'a fait visiter qu'un studio, ce qui ne correspond pas au seul critère de ma demande : avoir un T2 pour pouvoir recevoir amis et famille ailleurs qu'autour de mon lit... Cette visite c'était fin 2010, depuis... plus de visite.